La e-santé ; d'un paradigme à l'autre

e-santé d'un paradigme à l'autre

Grâce à la révolution numérique, l’e-santé est en plein essor et questionne un renouvellement progressif de notre système de soins. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’e-santé ou “santé connectée” est un ensemble de “services numériques au service du bien être de la personne”.

 

Cette mutation s’accompagne d’interrogations quant à notre système de santé actuel. Est-il vraiment au point ? Adapté à tous ? En réalité, il se trouve que les français ont un train de retard et que plusieurs régions sont confrontées à un manques de structures inquiétant.

 

Que faire, alors ? Se soigner avec de bon vieux remèdes de grand-mère ? Cueillir soi-même ses ingrédients à l’orée de la forêt et les mélanger dans son chaudron un soir de pleine lune ? Non, hors de question de retourner en arrière !

 

L’e-santé offre la possibilité d’assurer son suivi médical grâce à des accessoires connectés, des objets à utiliser ponctuellement, ou des applications mobile. La finalité ? Pouvoir gérer sa santé de manière personnalisée et sans faire appel à un médecin ! Comment l’e-santé s’intègre-elle alors dans le quotidien d’un patient en 2018?

 

Une approche communautaire et collective

 

Le patient 2.0 est, depuis quelques années, plus réfléchi et plus méfiant vis à vis du système de soins et des recommandations officielles.

 

Alors que la santé reposait traditionnellement sur les figures du médecin généraliste ou du spécialiste, les attentes ne sont désormais plus les mêmes pour les malades.

 

Le patient d’aujourd’hui est en quête de vérité et de transparence ! S’il a une tendance à l’automédication, c’est parce qu’il aime être pilote à bord. De plus, il désire accéder rapidement à des informations et des solutions de qualité et n’hésite pas à faire ses recherches de son côté, quitte à poser des questions sur les blogs et forums.

 

Échanger et partager des expériences avec des semblables le rassure. Pourquoi le praticien serait-il le seul à détenir les bonnes réponses ? Les patients de 2018 s'appuient sur l'expérience collective et se serrent les coudes en toute bienveillance.

 

La fin d’une ère ?

 

Pas de panique, nous sommes loin d’un divorce entre le patient et le médecin. Les objets connectés et les applications ne remplacent pas une consultation mais la complètent.

 

Il est toujours temps pour les retardataires de se tenir à jour ou de rattraper leur retard en matière de santé connectée, notamment en ce qui concerne les systèmes d’informations de santé (SIS) ou les systèmes d’informations hospitaliers (SIH). Ces dispositifs rendent l’organisation des informations plus simple et permet de faciliter la mise en commun de ces dernières entre médecins et hôpitaux.

 

Les SIS et SIH sont en effet destinés à fluidifier les prises en charge des patients. D’autres plateformes, cette fois-ci ouvertes aux usagers, comme Doctolib, permettent à ces derniers de prendre facilement rendez-vous en ligne.

 

Quelles innovations pour la santé connectée ?

 

Les objets connectés (montres, bracelets), les objets ponctuels (tensiomètres…) et les applis de santé (La Poste e-santé, Clue, Doctisia, Qalyo…) ne sont pas les seuls outils grâce auxquels les patients peuvent désormais gérer leur état de santé.

La télémédecine, soit la prise en charge à distance, s’impose comme une autre innovation de la e-santé. Elle peut prendre plusieurs formes :

 

  • La téléconsultation ; qui consiste en une consultation par visioconférence.
  • La télésurveillance ; le fait de garder en observation un patient, mais à distance, depuis son domicile par exemple
  • La télé-expertise ; l’échange d’hypothèses entre médecin au vu de prendre une décision quant à l’état de santé du patient et les traitements à envisager.

Au final, le patient veut gagner du temps, de l’argent, et apprendre à être plus autonome quant à sa santé. Le développement de la e-santé en France se heurte encore à certaines limites, comme le secret médical. Il est vrai que les usagers sont encore frileux à l’idée de partager toutes leurs dans un dossier commun destiné aux professionnels de la médecine.

 

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