Les Français sont-ils experts en écologie digitale ?

Qu’est ce qui pollue le plus entre l’industrie textile, l’industrie agroalimentaire et le quotidien digital d’un internaute lambda ?

L’ONG Digital For the Planet et le cabinet Occurence,  se sont penchés sur la question en interrogeant un panel d’internautes français.

Le but ? Comprendre la relation qu’ont les utilisateurs avec la notion - parfois difficile à saisir - d’écologie digitale.

Qu'est ce que l’écologie digitale ?

Visuel créé par l’agence Zip - Chiffres clés de l’écologie digitale en 2019
Visuel créé par l’agence Zip - Chiffres clés de l’écologie digitale en 2019

Il est vrai que les Français, n’en ont pas toujours une idée bien claire et définie.

En effet, selon l’étude menée par Occurence, 73% des interrogés déclarent ne pas savoir ce qu’elle implique.

Il s’agit tout simplement de l’étude de l’impact de la consommation, des pratiques et des écosystèmes digitaux et de leurs effets sur l’environnement.

Cette notion diffère de l’écologie numérique, dont la principale problématique traite des matériaux utilisés pour la fabrication et l’alimentation de nos appareils électroniques.

Concrètement, les internautes polluent au quotidien via des gestes désormais instinctifs, ancrés, normaux, mais hélas gourmands en énergie :

  • L’utilisation des moteurs de recherche (les data centers tournent à plein régime pour pouvoir répondre à notre requête)
  • La navigation compulsive sur les réseaux sociaux
  • L’usage excessif du stockage cloud/en ligne
  • La gestion des emails (et notamment le fait de laisser sa boite mail pleine de spams ou de mails à supprimer…) 

Où se situent les Français ?

Une fois la notion expliquée et explicitée aux sondés, 91% des sondés émettent une opinion positive à son sujet.

76% des interrogés estiment que les usages digitaux de notre ère, hautement connectée, produisent autant si ce n’est plus de CO2 que le secteur de l’aéronautique.

En effet, les français démontrent depuis quelques années leur volonté de réduire leur impact écologique via des actions simples, mais peu engageantes.

A titre d’exemple, les internautes français sont en effets plus enclins - par souci de transparence, principalement - à se tourner vers des moteurs de recherche alternatifs, même si ces dernier sont encore du mal à se faire une place à côté de géants comme Google.

Les internautes français ont-ils confiance ?

Toujours selon l’étude menée par Occurence, seulement 1 français sur 4 estime que les entreprises se sentent déjà concernées par le sujet et font le nécessaire pour mettre sur le cap sur plus de responsabilité et de transparence.

Par ailleurs, les internautes semblent prêts à s’engager une fois la notion d’écologie digitale explicitée, mais n’en attendent pas moins des entreprises.

Dans un contexte d’urgence écologique, les français attendent en effet des marques qu’elles consomment qu’elles réduisent leur impact écologique digital.

En témoignent les 80% des interrogés qui avancent qu’une politique digitale plus respectueuse de l’environnement pourrait renforcer leur fidélité.

Le gouvernement n’est pas en reste aux yeux des sondés, puisque 77% de ces derniers considèrent que ce dernier devrait également prioriser l’écologie digitale afin de faire de la France une championne internationale et un exemple en la matière.

En outre, l’effort destiné à réduire l’impact de notre consommation digitale sera collectif ou ne sera pas.

Par conséquent, les marques doivent désormais se tenir bien plus à l’écoute de cette préoccupation et adapter leur offre, leur communication, leur stratégie RSE, mais aussi leur politique générale à cette problématique si elles souhaitent rester dans la course.

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