Que signifie "bien manger" en 2020 ?

bien manger en 2020

Sans gras, sans sucre, sans sel, sans ogm, local en circuit-court, végétal, les injonctions sont aujourd’hui nombreuses lorsqu’il s’agit de passer à table et de bien s’alimenter.

 

Pourtant, la notion du bien-manger était encore, il y a quelques dizaines d’années, liée au plaisir gustatif, à la richesse des saveurs, à la convivialité du moment et surtout, à la satiété.

 

Depuis le début des années 2000, un changement de paradigme jusqu’ici jamais vu s’opère, poussant les consommateurs à se poser de réelles questions sur l’impact des aliments sur leur santé mais aussi sur leur provenance.

 

Au vu de toutes les informations et de toutes les recommandations dont les consommateurs sont abreuvés au quotidien, que signifie “bien manger” en 2020 ?

 

 

Une conscientisation progressive

 

En 2017, l’Observatoire société et consommation (Obsoco) a mené une étude démontrant que les consommateurs français se soucient aujourd’hui de l’impact de leur nourriture sur leur santé mais aussi sur celle de notre planète.

 

Quelques chiffres clés :

  • 53% des répondants déclarent avoir supprimé quelques produits de leur alimentation.
  • 11% sont sensibilisés aux nouveaux modes alimentaires (notamment le flexitarisme)
  • 7% se revendiquent comme radicaux, suivant des régimes sans produits issus des animaux ou ayant drastiquement réduit leur consommation

 

Avec l’augmentation du nombre de scandales alimentaires et sanitaires mais aussi des dénonciations d’actes de cruauté subis par les animaux (L214, 269Life) les français ont pris conscience du manque de traçabilité de leurs aliments.

 

Consommer des céréales traitées au glyphosate, est-ce bien manger ? Donner à ses enfants une viande issue d’un animal maltraité, est ce se nourrir avec respect pour soi même et pour le vivant ? Continuer d’acheter des avocats acheminés par avion, est ce réellement adopter une alimentation consciente ?

 

 

Une éthique holistique

 

Le bien-manger reposerait aujourd’hui sur plusieurs éthiques distinctes qui relèveraient pourtant d’un seul et unique principe : le respect du vivant.

 

Le corps et la santé

 

Lorsqu'il s’agit de combler ses besoins vitaux, les consommateurs peuvent se tourner vers des aliments sains, destinés à booster leur bien être, leur vitalité, leur forme.

 

La transparence des aliments

 

Du champ à l’assiette, ne serait-il pas merveilleux de connaître tous les détails de la composition et de la provenance géographiques de nos aliments ainsi que leur mode de production ?

 

Le bien être animal

 

Si certains font le choix de ne plus consommer du tout de produits animaliers, les consommateurs sont eux encouragés à diminuer leur consommation de viande et de poisson, du fait des conséquences désastreuses de l’élevage intensif et de la surpêche.

 

Le respect de la nature

 

Cette préoccupation se traduit par l’essor des produits biologiques mais aussi locaux issus de circuits courts et avec peu ou pas d’emballages. Une tendance plus répandu chez les millennials et les centennials que chez leurs aînés.

 

La solidarité

 

De nombreuses organisations et labels visent aujourd’hui à protéger et valoriser le travail des agriculteurs comme l’association Bleu Blanc Coeur ou Lamarqueduconsommateur. Payer un peu plus, oui, mais pour des produits de bonne qualité et des producteurs rémunérés au juste prix.

 

 

Bien manger : une approche très personnelle

 

Si la plupart des consommateurs font au quotidien des petits gestes correspondant à cette éthique globale, les engagements et les choix des consommateurs dépendent en réalité de leur mode de vie et de leur culture. En outre, à chacun sa définition du bien-manger.

 

Là où certains préféreront se tourner vers des produits “sans” et donc se focaliser sur l’éthique du corps, d’autres valorisent les produits de leur région et sont prêts à faire leurs courses auprès de plusieurs marchands pour une alimentation 100% locavore.

 

Certains profils de consommateurs tendent même à croiser plusieurs engagements.

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