Fin du plastique à usage unique : quel avenir pour nos emballages ?

emballages plastiques à usage unique

Le plastique, c’est pas très fantastique. Mais on ne vous apprend rien. Si cette fabuleuse invention facilitait autrefois la mise en rayon et la conservation des aliments, sa production s’est vue multipliée depuis les années 1950 en même temps que ses différents usages.

 

En 2018, ce n’est pas moins de 360 millions de tonnes qui ont été produites dans le monde entier. Hélas, c’en est presque tout autant qui s’est vu retrouvé dans nos fleuves, nos océans, nos forêts, mais aussi dans les estomacs de nombreuses espèces marines et sous-marines.

 

En France, le plastique à usage unique tend à être banni au profit d’emballages alternatifs plus respectueux de notre santé et de notre environnement. Quid des mesures et initiatives en cours ?

 

 

Qu’est ce que le plastique à usage unique ?

 

Quand on pense “plastique à usage unique”, ce sont tout d’abord les cotons-tiges, les pailles, les couverts jetables ou encore les bâtonnets mélangeurs qui nous viennent à l’esprit.

 

En d’autres termes, un plastique à usage unique est un emballage destiné à ne servir qu’une seule fois, puis à être jeté. Son cycle de vie est de ce fait très court pour une production aussi impactante sur l’environnement.

 

Parmi les divers emballages considérés comme tels :

  • Les éléments cités plus haut.
  • Les tiges pour ballon
  • Les produits oxo-dégradables (contenants un additif qui les dégrade en micro-fragments de plastique qui ne peuvent plus être collectés)
  • Les contenants alimentaires et gobelets en polystyrène.

 

Bonne nouvelle : ces derniers seront interdits dès juillet 2021 conformément à la directive européenne .

 

 

Des mesures très progressives

 

En France, l’élimination du plastique jetable unique se fera d’ici 2040 ou ne se fera pas.

 

C’est la décision rendue fin janvier 2020 par l’Assemblée nationale. Cette mesure s’accompagne d’une volonté de tendre vers un recyclage de tous les plastiques d’ici à 2025 grâce à une nouvelle politique de tri et de revalorisation des déchets.

 

Grâce à la loi Egalim, ce sont les cotons-tiges, les assiettes, et les gobelets en plastique qui ont déjà été interdits à la vente depuis le début de l’année.

 

Le but ? Préparer les industries mais aussi les consommateurs en procédant par paliers.

 

 

Quid des consommateurs ?

 

S’il s’agit d’un bouleversement culturel et sociétal non négligeable, les consommateurs changent peu à peu leurs habitudes.

 

Parmi eux, les millennials, les sellenials, et les centennials sont les plus sensibles à la revalorisation des déchets et des emballages, en témoigne leur propension à offrir une seconde vie à leurs objets, à se munir de leur propre sac ou de leurs propres contenants pour les courses, etc.

 

La fin du plastique à usage unique marque le début d'un profond changement dans la manière de consommer des français.

 

En effet, si son usage représente jusqu’ici un gain de temps, sa disparition va pousser les français à acheter plus frais, plus brut et non plus prêt à être mangé.

 

Les yaourt, le savon, les gâteaux, le pain, le dentifrice et de nombreux autres produits seront sans doute fait maison, dans un souci de transparence mais également de praticité. Les épiceries en vrac ont donc de beaux jours devant elles…

 

 

Quels emballages pour demain ?

 

Parmi les initiatives envisageables ou déjà en place pour réduire les emballages plastique. Leur élaboration repose sur un principe simple. Limiter la diversité de matières, qui rendent le recyclage difficile pour se focaliser sur un matériau précis :

 

  • Des emballages papier : ou presque. Il s’agit plutôt de fibres de celluloses et de molécules diverses permettant de rendre un paquet résistant à l’eau. Il s’agit d’un mode d’emballage déjà utilisé par Nestlé pour sa poudre de cacao Nesquik.
  • Des bouteilles en carton : et plus précisément en fibres de bois biosourcées et biodégradables, comme proposé par le brasseur Carlsberg en 2015.
  • Le métal et le verre : bientôt une conversion totale à la consigne ? Les emballages en métal et en verre ont le vent en poupe, ce qu'ont très bien compris des marques comme Nestlé, Pepsi, Danone, Lesieur ou encore Procter et Gamble, qui fournissent Loop, un supermarché en ligne avec de nombreuses références présentées en contenants réutilisables.

Enfin, l’interdiction du plastique à usage uniques posent de nombreuses autres questions, actuellement sans réponse : signe t-il réellement l’arrêt du gaspillage ? Quelle est la part de responsabilité des producteurs ? Des consommateurs ? Notre manière de consommer en sera t-elle profondément transformée ?

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