Post-covid : à quoi doit ressembler le futur de la mode selon ses détracteurs ?

Fashion Weeks en péril, baisse drastique des ventes, ateliers mis à contribution en arrière-front, prises de parti et avènement du digital : la mode et le luxe ne sont pas sortis indemnes de la crise sanitaire.

 

Et pour cause, cette dernière a été le catalyseur d’une prise de conscience au sein même de cette industrie, longtemps pointée du doigt pour son manque de réactivité, de remise en question mais aussi de considération face aux questions éthiques, sociétales et environnementales que tout le monde se pose.

 

Et si on imaginait la mode de demain à travers le regard de ses plus fervents détracteurs ?

 

Plus des tendances

 

Dans l’univers fascinant de la fast-fashion, une collection en chasse une autre et les vestiaires saisonniers ou mi-saisonniers s’enchaînent semaine après-semaine.

 

Avec des conséquences écologiques et sociales désastreuses à la clé, les consommateurs expriment désormais leur mécontentement face à cette pratique.

 

En plus de constituer un véritable désastre pour l’homme et l’environnement, cette course aux collections ne fait que refuser toute possibilité d’individualisation pour les designers et les créateurs.

 

Stop aux tendances qui se cannibalisent les unes les autres : on veut des collections éco-responsables, durables, plus espacées, personnelles et surtout, éthiques ! Un engagement qu’ont déjà pris de nombreux créateurs comme Olivier Rousteing, Rabih Kayrouz ou encore Christelle Kocher.

 

 

Plus de fashion weeks

 

La saisonnalité de la mode n’est-elle pas absurde, quand on prend le temps d’y réfléchir ?

 

En plus de nourrir cette envie de toujours être à la page et de se sentir appartenir à une vague, une génération, les Fashion Weeks s’inscrivent comme de grandes messes polluantes et réservées à une élite privilégiée et refermée sur elle-même.

 

Adieu aux semaines de la mode : les cénacles bien fermés de l’industrie doivent désormais s’ouvrir au public et devenir plus accessibles via la digitalisation. Chanel et Vivienne Westwood l’ont bien compris, avec leurs premiers défilés en ligne.

 

 

Plus (+) d’engagement et de contribution

 

Lorsque la crise sanitaire battait son plein, des grandes maisons comme Chanel et son manifeste “Chanel S’engage” ont occupé le devant de la scène.

 

Afin de soutenir les hôpitaux, cliniques et autres structures de santé dans le besoin, les petites mains se sont mises à confectionner des masques dans leurs ateliers et les usines de parfum se sont mises à produire des solutions hydro-alcooliques.

 

L’utilité sociale et la responsabilité. C’est ce vers quoi doit continuer de tendre la mode en période de crise sanitaire mais aussi sociale. En effet, l’industrie dispose de tous les moyens matériels et financiers pour créer la différence, ce qu’elle échoue encore à faire.

 

 

Plus (+) de proximité

 

Durant le confinement, les acteurs du secteur se sont donnés une mission : accompagner les consommateurs dans leur quotidien en quarantaine.

 

Entre tutoriels, post réguliers sur Instagram, podcasts ou même masterclasses, les marques se sont engagées à rythmer les journées des confinés.

 

Les conférences et les webinars ont même fleuri pour répondre à toutes les questions des internautes, comme celles de l’Institut Supérieur des Arts Appliquées (LISAA).

 

La remise en question des marques semble s’annoncer comme durable, avec de véritables prises de décision et des actions concrètes. Le challenge est désormais de réinventer un système saturé et mondialisé en écoutant les insights des consommateurs et des experts.

Écrire commentaire

Commentaires: 0