Tinder et la gen Z : une histoire d’amour qui ne fait que commencer

Printemps 2020, la pandémie fait rage dans le monde et les mesures de confinement, souvent très strictes, obligent les populations à rester chez-soi. Plus de sorties, plus de dates, plus de découvertes.

 

Qu’à cela ne tienne, Tinder enregistre tout de même le record mondial du nombre de swipes (3 millions) le dimanche 29 mars. L’appli, déjà bien ancrée dans le quotidien des jeunes générations (les utilisateurs de Tinder sont aujourd’hui majoritairement des 18-25 ans), s’apprête à redessiner leur routine de confinement.

 

Aujourd’hui, en septembre 2020, les plus jeunes sont toujours aussi actifs sur l’appli, ayant noué une véritable relation avec cette dernière. Comment expliquer ce succès ?

 

 

Une ludification des relations

 

La génération Z a grandi avec les réseaux sociaux et toutes les stimulations que ceux-ci peuvent provoquer.

Une notification, une UI attirante, ou encore un univers sonore captivant, les moins de 25 ans ont fait de ces caractéristiques des critères référents lorsqu’il s’agit d’adopter une nouvelle application.

 

Avec son univers coloré et ses techniques de gamification, Tinder correspond à toutes les exigences de ces jeunes consommateurs, alors happés par l’application et ses nombreux facteurs de motivation. Rien n’est engageant ou contraignant.

 

Swiper est un jeu comme un autre, insouciant et sans conséquences particulières, outre le fait de provoquer d’éventuelles rencontres que l’on est pas forcé d’honorer.

 

 

De nouveaux usages

 

Pourtant, contrairement à son aînée la génération Y, la gen Z fait un usage très large de l’application, allant au delà de l’outil de rencontres initial.

 

Pour les moins de 25 ans, Tinder est devenu un terrain de jeu, d’interactions multiples, de débats et de néo-relations en tous genres.

 

Et pour cause, les créateurs de Tinder ont désiré transformer ce qui était à l’origine une appli de rencontre en une véritable place virtuelle ou notre vie sociale digitale suit son cours, un endroit ou on peut flâner, traîner, rencontrer plusieurs personnes pour des discussions sérieuses comme pour des babillages.

 

Cette nouvelle manière de percevoir l’appli est aujourd’hui en plein ancrage, et ce grâce à des fonctionnalités comme la vidéo en face en face ou “l’ouverture des frontières” permettant de discuter avec des utilisateurs du monde entier (Tinder Passport) qui ont rencontré un franc succès durant le confinement.

 

A défaut de pouvoir conquérir l’espace physique des jeunes générations, Tinder s’installe dans leur espace digital, et ce, encore plus depuis que la pandémie a limité les relations sociales.

 

 

Swipe night, une série made in Tinder

 

Le 12 septembre, Tinder dévoile un objet hybride et ambitieux, la frontière entre la série Netflix et la publicité : Swipe Night.

 

Afin de créer plus d’engagement de la part de ses utilisateurs, cette fiction interactive a pour vocation d'augmenter le nombre de matches. Sur le modèle participatif d’un Bandersnatch, l’utilisateur a le choix de swiper à droite ou à gauche pour influencer l’histoire.

 

Pensée pour la gen Z, Swipe Night est une fiction dystopique durant laquelle les utilisateurs rencontrent d’autres personnes avec lesquelles ils peuvent potentiellement matcher.

 

Il s’agissait, une nouvelle fois, de capter l’attention des Zillennials en proposant un contenu qui leur parle : la collapsologie et les scénarios apocalyptiques étant deux thématiques importantes pour les jeunes, socialement frappés de plein fouet par la pandémie.

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