Pourquoi sommes nous (quasiment tous) addicts à Wish ?

site chinois wish

Les vêtements sont trop petits, mal coupés et déteignent à la machine. Les gadgets inutiles s’accumulent. Les bijoux se cassent en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Les livraisons s’éternisent. Et pourtant...

...malgré tous ces défauts apparents, Wish, a remporté le gros lot, et surtout, le coeur des plus jeunes, qui ont attrapé la fièvre acheteuse.

Pas de place pour la slow-consommation chez Wish, qui privilégie l’amusement et l’instantanéité à toute considération eco-friendly ou human-centric.

Comment une telle plateforme peut-elle encore fonctionner à l’heure ou chacun somme son voisin d’adopter un mode de consommation plus éthique ?

Une recette commerciale qui fonctionne

Si l’identité de Wish peut porter à confusion - la plateforme est américaine mais les marchands et produits sont chinois - elle n’en reprend pas moins le modèle de ses cousines de l’Empire du Milieu, à quelques différences près :



  • Une interface très intuitive et fluide : Wish a cela de particulier que l’UI permet aux internautes de naviguer sans fin et d’acheter un produit sur impulsion. C’est on ne peut plus addictif, un peu comme Instagram. You see, you want it, you got it. 

 

  • Des prix si bas qu’ils en seraient presque ridicules... quand le produit n’est pas gratuit. Cette pratique reste l’apanage des plateformes de e-commerce chinoise, et les français apprécient d’autant plus les prix cassés, qui les pousse à acheter en plus grande quantité, peu importe la qualité ou la dangerosité de ces derniers...

 

  • Une offre 100% personnalisée... grâce à la data récoltée !Vous connaissez l’adage : si c’est gratuit, c’est probablement parce que VOUS êtes le produit. L’algorithme de Wish propose aux internautes une offre qui leur ressemble - en temps réel - principalement grâce à toutes les informations récoltées sur à leur sujet. 

 

  • Un système de fidélisation attractif : Notifications, nouveaux avantages chaque jour, offres exclusives, Wish reste en contact permanent avec l’internaute. En d’autres termes, les équipes derrière la plateforme ont très bien saisi le concept de New retail et de Gamification

 

Des campagnes de publicité ultra-récurrentes

Nous sommes prêts à parier que vous êtes déjà tombés plusieurs fois dans la même journée sur un pre-roll youtube mettant en scène les produits vendus par Wish.

 

La récurrence de ces publicités en serait presque insolente.

Tous les réseaux sociaux ont peu à peu été envahis et le feed des internautes serait parfois presque construits autour des carrousels et autres encarts publicitaires astucieusement programmés.

Autre fer de lance de la marketplace : les publicités mettant en scène des sportifs tels que Paul Pogba, Gianluigi Buffon ou encore Neymar Jr, destinées à amadouer des cibles un peu plus réticentes, voire très méfiantes vis à vis de la plateforme.

Le plaisir coupable comme levier principal

Les consommateurs ne désirent plus recevoir des leçons de morale et de devoir se conformer aux diktats, surtout quand ces derniers génèrent une certaine pression sociale.

Comprendre : consommer moins mais mieux, acheter du Made in France, du local, du bio, du no-plastic…

Or, de telles pratiques ne sont pas à la portée de tous et rien n’est fait pour permettre à chacun de tendre vers une consommation plus réfléchie et plus responsable.

Wish parle au coeur, pas à la tête, et joue sur une forme de déréalisation pour déculpabiliser les internautes, dont le prix reste le driver principal face à l’achat.

Tremblez, donc, places de marché françaises ou américaines, car Wish est en passe d’envahir tous les foyers et de ne plus seulement cibler les plus jeunes. A cette allure, et en proposant de nouvelles campagnes de publicité encore plus segmentées, la plateforme pourrait bien conquérir le coeur des aînés.

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